Reconnaître l’hypersensibilité dans l’indicible

Un grand merci à mon modèle d’être resté immobile ! Car après avoir mis plus d’une minute pour des réglages manuels, au moment où j’ai appuyé sur le déclencheur de mon appareil photo, j’ai su que cette photo me procurerait à tout jamais un ressenti unique. 

Je ne savais pas à l’époque expliquer vraiment pourquoi. Aujourd’hui je le sais et je vais naturellement le partager avec vous.

Généralement, mes photos commentées sur ce Blog sont loin d’être les plus likées de mon modeste compte sur Instagram. Le sachant, certaines ne sont même pas publiées au profit de photos de fleurs qui plaisent beaucoup plus. Les roses notamment. En revanche, sur ma galerie Instagram actuelle, cette photo a reçue 800 likes, alors que je n’ai que 450 followers. Y compris bien sûr les très nombreux followers 👻 qui subsistent encore. Alors, si cette photo me touche particulièrement, il semble que je ne sois pas le seul. 
🐈 Cham : personnellement j’ai horreur des 👻, alors dès que je peux j’essaie de faire un peu de tri 🧹😅

Après plusieurs années de réflexions (🐈 Cham : je l’aime bien, mais parfois il n’est pas Top rapide 😱🤭🫶), je suis arrivé à la conclusion que c’était LA photo qui me correspondait le mieux, pour ne pas dire parfaitement. Et je vais humblement essayer de vous expliquer pourquoi...

Pour moi,  certaines images parlent à l’âme plus qu’à l’œil. Cette photographie d’un cygne, à moitié dissimulé derrière des hautes herbes, baigné dans un flou artistique, en est une. L’effet bokeh tant recherché adoucit les contours et transforme la scène en une invitation à la contemplation, à la rêverie. Mais aussi et surtout à l’introspection.

Le cygne, partiellement voilé par la végétation, n’apparaît pas dans toute sa clarté : il se devine, il se ressent.  Cette approche visuelle fait écho à la manière dont une personne hypersensible vit ses émotions et le plus souvent son rapport à la beauté  ou à l’intelligence humaine. Ce n’est pas l’évidence qui le touche le plus souvent, mais ce qui se dévoile peu à peu, dans la subtilité et la discrétion. 
🐈 Cham : 🤩 je comprends mieux maintenant le temps qui lui a fallu pour découvrir tout cela 😍

Cette photo illustre aussi la fragilité et la force de l’hypersensibilité : la capacité à ressentir intensément ce qui est caché, à donner de la valeur à ce qui passe inaperçu, à transformer un simple instant en expérience poétique. L’effet bokeh, qui enveloppe la scène d’un flou subtil, accentue cette impression de mystère et de douceur. Il rappelle également que la beauté n’est pas toujours dans la netteté, mais souvent dans l’ambiguïté, dans ce qui échappe au regard pressé. Pour moi, chaque nuance, chaque lumière, chaque ombre devient source d’émotion et parfois d’émerveillement. L’émotion naît de ce qui n’est pas totalement révélé, mais laissé à l’imagination et à la sensibilité de celui qui regarde.

Bien sûr, cette sensibilité, comme chaque image, a son revers. Comme sur cette photographie, je peux parfois me sentir brouillé, incompris, en retrait du monde. L’intensité des émotions que je ressens peut devenir source d’anxiété, de fatigue, de solitude. Un hypersensible, comme ce cygne derrière les herbes, ne cherche t’il pas parfois à se protéger du tumulte, à s’isoler pour se ressourcer ? Au risque de se sentir invisible ou à part ?

Personnellement je choisis de voir dans cette image une véritable richesse. Le cygne n’a pas besoin d’être net pour rayonner. Il existe, il inspire, il touche. De même, l’hypersensibilité, quand elle est accueillie et assumée, devient un don : celui de la profondeur, de l’empathie, de la créativité, de la capacité à tisser des liens authentiques et à voir la beauté là où elle se cache.

De même, le flou artistique lié à  l’effet bokeh n’est pas un manque, c’est un choix que j’ai consciemment ou inconsciemment recherché pour mettre en valeur la douceur, la poésie, le mystère. Car un hypersensible ne se contente pas d’une vision binaire ou tranchée. Là où d’autres voient une simple scène, il ressent une histoire, une atmosphère. Il perçoit les nuances, les émotions cachées, les vibrations subtiles. 

En regardant cette image, je retrouve mon propre regard : celui qui, chaque jour, cherche et trouve la beauté dans les détails et la poésie dans l’ombre.
🐈 Cham : et n’hésitez pas à aller voir la femme endormie... 🙃 

Alors saurez-vous ressentir l’hypersensibilité et la beauté de l’âme dans l’indicible, dans ce que l’on ne saurait ni voir ni expliquer ?

🐈 Cham : 😍🥰

🐈 Cham : et n’oubliez pas 😎

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