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Hypersensible.eu

Hypersensible (ou pas) : comment reconnaître vos vrais amis ?

4 Septembre 2024, 06:52am

Publié par Hypersensible.eu

Portrait de chat
Cham, un véritable ami

Je vois trop souvent écrit, notamment sur les réseaux sociaux, que les hypersensibles « auraient du mal à se faire des amis ». Je parle bien ici de l’amitié et non de l’amour (avec ou sans grand A, c’est comme vous voulez à ce stade). Ce thème de l’Amour étant suffisamment complexe et important à mes yeux pour en faire un article spécifique...

Cependant, la capacité à aimer d’un hypersensible est immense. En amitié comme en amour d’ailleurs. Avec des sentiments sincères et profonds. Et des émotions vite exponentielles. Dans un sens, mais aussi, et c’est plus grave, comme dans l’autre. Accentué par leur ascenseur émotionnel, rapide en montée, mais en chute libre dans les descentes. Même si naturellement quelques personnes y arrivent, être à la hauteur des attentes en retour d’un hypersensible est une véritable gageure !

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    En synthèse 
1. La difficulté pour un hypersensible à se faire des amis
 
De manière totalement non exhaustive et sans ordre spécifique, les raisons suivantes, sont le plus souvent énoncées concernant la difficulté  des hypersensibles à se faire des amis  :
 
  • Les hypersensibles absorbent les émotions des autres comme des éponges   (dont encore plus particulièrement les négatives), ce qui accentue leur sentiment de tristesse, voire de mal être. Pour ne pas les absorber, mieux vaut les fuir. 
     
  • Les hypersensibles ont des besoins fréquents de moments de solitude pour se ressourcer. Et ceci est parfois incompatible avec des relations d’amitié qui peuvent nécessiter de passer de longs moments en commun.
     
  • Les hypersensibles vivent leurs relations amicales avec l’intensité profonde et naturelle, souvent passionnelle. L’investissement dans la relation est total, souvent à la hauteur de la déception dans les très nombreux cas où la réciprocité est loin d’être acquise. 
     
  • L’hypersensibilité est encore trop souvent vue dans le regard des autres comme étant une faiblesse, voire pire, à tort, une maladie. Et cela est le plus souvent insupportable pour un hypersensible. 

Dans ce contexte,  l’hypersensible développe ses propres systèmes de protection. Sur la base d’excuses souvent « bidon » il peut être amené à s’isoler, voire à se renfermer sur lui même. Et un « cordon sanitaire » entre lui et d’éventuels amis peut se former naturellement et progressivement.  Trop souvent sans que personne ne s’en rende réellement compte. 

Parfois, pour casser ces phénomènes, l’hypersensible essaie de se convaincre de diminuer ses attentes. Mais cela, intimement le rend encore plus mal à l’aise, voire malheureux. Alors, de sa propre initiative ou de celle d’un ami ou d’un proche, ou tout simplement sur la base d’un post ou d’une story vue sur un réseau social, il essaiera de s’ouvrir aux autres et essaiera d’en parler. Cela lui sera quelquefois bénéfique, mais le plus souvent vécu comme un échec avec des phrases en retour du type : « ne fais pas ta victime », « tu n’exagèrerais pas un peu », « tu sais nous sommes tous un peu comme toi »… Et bien non !
 
Compte tenu de tout cela, la question se pose donc bien réellement. Comment un hypersensible peut-il avoir simplement et sereinement de véritables amis ? 
 
Pourtant, fort heureusement, des solutions existent et peuvent avec discernement, personnalisation et ténacité être mises en œuvre assez facilement. Enfin, selon moi.
 
🐈 Cham : là, vu comment il a posé la problématique, je me demande bien comment il va s’en sortir 😼😹
 
2. La définition de l'amitié
 
Selon le Larousse.fr, l’amitié se définit par :
 
  • un sentiment d'affection entre deux personnes ; attachement, sympathie qu'une personne témoigne à une autre : être lié d'amitié avec quelqu’un, avec pour synonymes l’attachement, la camaraderie, la familiarité, l’intimité. Ses contraires étant l’animosité, l’antipathie, l’aversion, la haine, l’hostilité, l’inimitié.
     
  • une bienveillance, gentillesse, courtoisie chaleureuse manifestées dans les relations sociales, privées, mondaines : dire un mot d’amitié, nous faire l’amitié de venir diner.
     
  • des relations entre collectivités fondées sur le bon voisinage, la bonne entente, la collaboration : conclure un traité d'amitié.

Mais le Larousse.fr définit aussi « amitiés » comme des relations de sympathie, de cordialité avec d’autres personnes (être fidèle à ses amitiés) ou des marques, témoignages d’affection, d’intérêt ou paroles amicales (faire transmettre ses amitiés à quelqu’un). Cette nuance est importante comme nous allons le voir par la suite. 

Pour circonscrire la problématique, nous ne nous intéresserons pas ici aux personnes qui nous sont antipathiques (🐈 Cham : sauf si vous insistez bien sûr 😅). Pas besoin naturellement d’être hypersensible pour avoir des inimitiés voire au pire de l’aversion. Sauf exceptions, comme dans le monde professionnel par exemple, un hypersensible (ou pas) n’a aucune attente spécifique auprès d’une personne antipathique et le mieux est de limiter les relations et les interactions relationnelles nécessaires au strict minimum.
 
En ce qui concerne le monde professionnel, le sujet est naturellement un peu différent et je l’évoquerai dans un article concernant spécifiquement les relations professionnelles. 
 
3. L'échelle de l'amitié
 
Pour toutes les autres personnes (hors antipathiques) avec lesquelles nous sommes en relation, nous pouvons les placer sur une échelle virtuelle de « 1 » à « 10 ».  1 étant la relation la plus anodine que nous puissions avoir avec quelqu’un. 10 étant la relation la plus forte, en général l’antichambre de l’amour (🐈 Cham : ne cherchez pas ce concept sur internet, c’est encore issu de sa créativité 🙃). 
 
3.1 Les connaissances
 
Pour toutes les personnes que nous pouvons placer rapidement entre 1 et 4 (au feeling avec une forte part de subjectivité certes mais un tout petit risque de se tromper), c’est-à-dire la grande majorité de la population que nous côtoyons, nous parlerons ici plus de connaissances que d’amis. C’est pour cela que j’ai appelé cette catégorie « les Connaissances ».
 
Par le faible niveau d’interactions que nous avons avec ces personnes, il n’y a aucune attente émotionnelle à attendre d’un côté comme de l’autre. Que la personne en face de nous soit hypersensible ou non.
 
En ce qui concerne « les Connaissances », l’hypersensible n’a pas à s’encombrer le cerveau d’aucune charge émotionnelle. Même si la relation doit se faire, avec bienveillance, de la manière la plus tranquille mais détachée possible.
 
3.2 Les amitiés
 
Entre 5 et 7 (franchement, on n’en est pas à mesurer au pied à coulisse), on entre véritablement dans une relation plus intime. Catégorie que j’ai baptisé « les Amitiés ».  
🐈 Cham : tu es sûr que c’est réellement français ton affaire 🤔
 
Théoriquement cette catégorie devrait avoir un volume de personnes déjà beaucoup plus restreint. Plus on monte dans l’échelle, puis les hypersensible doivent alors se poser ce type de questions pour chaque personne :
  • Que puis-je apporter dans cette relation ?
  • Que puis-je attendre de cette relation, et notamment sur le plan émotionnel ?
  • Des indicateurs et/ou mon ressenti peuvent-ils me laisser penser que cette relation pourrait devenir plus ou moins toxique pour moi à moyen ou long terme ? De manière forte ou faible, mais de manière répétée ou quotidienne ?
  • Sur quel critères objectifs ou subjectifs pourrais-je me dire que cette relation est satisfaisante ?
Bien sûr cette liste n’est pas exhaustive et chacun peut l’adapter en fonction de ses propres spécificités, de son contexte, de ses attentes. Mais les principales questions clefs me semblent toutefois être là. Enfin déjà pour moi. 
 
Je sais, cela peux prendre un peu de temps. Surtout si l’on à beaucoup d’ « Amitiés ». Mais par expérience, il n’est pas nécessaire de faire toutes les personnes le même jour. On peut même le faire au fil de l’eau, selon nos rencontres réelles ou virtuelles. Et l’exercice va de plus en plus vite avec l’expérience une fois que les bases sont bien posées. En se retrouvant face à une personne non encore « cataloguée » l’exercice peut se faire mentalement en quelques secondes avec l’expérience. Cela peut devenir même très amusant. Dès lors, quelque soit le résultat, le fait d’avoir catégorisé mentalement une personne nous fait sourire. Quoi de mieux pour débuter une relation même éphémère ou plus durable ?
 
Au passage, et bien plus pour un hypersensible que pour toute autre personne, si on ressent que la relation peut devenir toxique à court moyen ou long terme, il me semble préférable de s’en désengager le plus et le plus rapidement possible. Cela risque d’être encore beaucoup plus compliqué plus tard. Et je ne parle naturellement pas là des relations entre un ou une hypersensible et un ou une pervers narcissique, qui feront l’objet d’un article spécifique, tant le sujet est essentiel et complexe. Nous reviendrons prochainement également sur les différents niveaux de toxicité dont l’hypersensible doit absolument se protéger. Et les moyens pour y parvenir. 
🐈 Cham : à ce sujet n’hésitez pas à aller jeter un œil sur Le Prince charmant n’existe pas 😉
 
Hors milieu professionnel, l’idée est de ne conserver dans la catégorie « les Amitiés » qu’un minimum de personnes. Ces personnes  doivent pouvoir rejoindre le plus rapidement possible soit la catégorie supérieure « les Amis », ou redescendre dans la catégorie « les Connaissances ». Toujours dans la même idée : dégager le cerveau d’un maximum de charge émotionnelle et éviter un possible sentiment de mal-être dans des situations notamment de face-à-face. 
 
3.3 Les amis
 
Les personnes dans la catégorie dite « des Amis », de 8 à 10, seront donc par expérience assez peu nombreuses pour un hypersensible. La relation « intime » est de plus en plus forte. Si les questions à se poser sont globalement identiques à la catégorie précédente, les réponses doivent aussi être plus précises. Et on doit avoir l’intuition que cela devrait pouvoir durer longtemps si les aléas de la vie ne s’y opposent pas. 
 
Avec ses vrais amis, il doit être possible (et il le faut) de tout se dire sans craindre d’être jugé. Ni a minima que l’autre nous demande de penser comme lui et encore moins d’évoluer dans nos perceptions. La réciproque bien sûr étant acquise. La relation est d’abord une relation de confiance.
 
Et contrairement à plus de 90 % (estimation personnelle), je pense que, y compris dans le milieu professionnel, la confiance exclut le contrôle, contrairement au fameux dicton trop de fois entendu « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Quelle horreur ! Je reviendrai de manière spécifique et en détails sur ce point fondamental.
🐈 Cham : bonjour les commentaires qu’il va se prendre 😂 
 
4. La nécessité de ne pas rester en communauté
 
Si l’on s’en tient à ces principes, le vrai risque pour un hypersensible est de ne retenir comme amis que des personnes hypersensibles également, ce qui pourrait apparaître en première lecture très confortable. Ce serait à mon sens une véritable erreur. 
 
D’abord parce la population des hypersensibles est très limitée (et c’est bien une des sources de difficultés majeure) et encore plus particulièrement chez les hommes que chez les femmes. Vouloir se priver d’ami(e)s non hypersensibles en vient à réduire terriblement de manière factuelle son cercle d’amis, à se priver de belles rencontres, car il y a heureusement de très nombreux non hypersensibles compatibles. Mais surtout, cela voudrait dire vivre réellement et/ou virtuellement, en proximité et/ou à distance, au sein d’une petite communauté qui deviendrait très rapidement sclérosante et consanguine intellectuellement et relationnellement. Bref très rapidement invivable. 
 
D’autant plus que pour un personne non hypersensible, avoir pour ami(e) une personne hypersensible est une chance incroyable !
 
A la demande insistante de 🐈 Cham (🐈 Cham : ça y est, cela va être de ma faute maintenant 😾) je vous livrerai prochainement quelques astuces qui m’ont facilité la vie dans des situations où je ne me sentais pas particulièrement à l’aise (soirée de mariage, cocktails professionnels avec des inconnus…). Si cela peut donner des idées à quelques uns  ou unes d’entre vous… pour se faire de nouvelles connaissances ou de nouveaux amis tout en apprenant à apprécier la situation à défaut de bien la vivre. 
En synthèse, malgré les spécificités liées à l’hypersensibilité et une société qui s’accoutume encore assez mal de ce particularisme, il est réellement possible pour un ou une hypersensible de vivre sereinement, comme tout un chacun, avec de vrais amis, des amitiés et des connaissances. Il faut « simplement » bien définir ce que l’on veut et peut donner et nos attentes vis à vis de chaque personne avec laquelle on interagit. Quitte à les adapter au cas par cas. Que la personne en regard de nous soit hypersensible ou non. 
 
C’est ainsi que, sereinement, de très belles rencontres éphémères ou durables sont possibles à chaque instant. 
 
🐈 Cham : et plus si affinités 🥰                           🔙

🐈 Cham : et n’oubliez pas 😎

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